Ce texte et son clip sont diffusés quelques jours avant le premier tour des élections présidentielles de 2017 en France, le 9 avril.

En plus d'un discours malheureusement récurrent et toujours actuel sur la paupérisation, l'ostracisme, ou le mensonge de l'égalité des chances, ce texte synthétise également une bonne partie des reproches fait au milieu de la politique professionnelle, et exprime le sentiment grandissant, au fil de la cinquième république, que les élus ne sont plus représentatifs de personne. Revenant sur de nombreuses affaires – parfois judiciaires, parfois simplement médiatiques – qui entachent le monde politique, ou le remettent en question.

Les paroles en profitent pour contenir sous forme de calembours plus ou moins bien trouvés et plus ou moins discrets, les noms ou prénoms de personnalités politiques ayant beaucoup fait parler d'elles au cours de la décennie écoulée, sous les présidences de Nicolas Sarkozy puis François Hollande. Cet exercice de style peut par exemple se retrouver – dans un contexte bien plus léger – pour le rap “Metro” du groupe Java, qui tente de placer dans des phrases les noms des stations du métro parisien.

Fait assez insolite – outre l'introduction qui est extraite d'un des nombreux sketchs de l'humoriste Coluche qui se moquait du monde politique déjà pour les mêmes raisons dans les années 80 – la conclusion du texte revient à Olivier Besancenot, candidat malheureux à l'élection présidentielle en 2002 et 2007 pour la Ligue Communiste Revolutionnaire (parti d'extrême gauche bien entendu). S'il n'est pas candidat en 2017, il soutien fortement le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste (dont il fut lui même le porte parole) Philippe Poutou. Poutou était également candidat à l'élection présidentielle en 2012 sous cette même bannière.

Ce n'est pas la première fois qu'Olivier Besancenot se fait remarquer sur la scène rap, il intervenait par exemple en 2011 sur l'album de JoeyStarr : “Egomaniac”.