Septième piste de la “Multicolore Mixtape”, et deuxième collaboration officielle entre les deux compères.

Cityzen Spleen est un morceau doux et mélancolique composé d'un couplet par Emcee et d'un refrain chanté par Tengo.
Le texte de ce dernier est un regard introspectif sur sa relation avec ses démons et la fatigue amenée par les mauvaises passes de la vie. Quasiment vidé d'espoir, Tengo incarne (comme un exutoire) le discours d'un homme usé par le temps qui passe et la monotonie de l'existence. Cette atmosphère spleenée découle sur le refrain.
Le couplet du Prince est basé sur une vision objective et crue de la ville dont il est résident avec des parcelles de sa vie, le tout écrit en storytelling comme il sait si bien le faire.
Le couplet et le refrain spleen de Tengo accompagné du couplet en vision de cityzen de Waly donnent donc ensemble son titre au morceau.

L'instrumentale très minimaliste est composée par LaSmoul (un collaborateur de longue date de TJ) et se base sur un sample de piano mélodieux joué par Bill Evans.

Le clip, réalisé par Lokmane, est un court-métrage scénarisé qui utilise le morceau des deux Emcees comme support auditif.
On y voit une flic lentement rongée par les traumatismes des scènes de crimes qu'elle doit inspecter (notamment l'après suicide d'une jeune adulte avec une coupe afro que le clip nous montre être poussée au bout par des coups durs, jusqu'à se tirer une balle dans la tête).
On y voit aussi une autre femme mourrir d'une overdose après une trace fatale de poudre blanche (probablement de la coke ou du speed).
Les images de ces cadavres torture la policière, jusqu'à la mener elle aussi au suicide, ce que l'on comprend à la teinture rouge de l'eau de son bain.
Le clip est composé d'uniquement de plans carrés avec peu de mouvements de caméra, pour appuyer l'ambiance calme et mélancolique du morceau.