“C'est le dernier titre que j'ai écris pour le projet.
Ça faisait longtemps que je souhaitais aborder ce sujet du racisme & des discriminations en France mais je pense que je n'ai pu le faire qu'après m'être remis à lire. J'ai choisi de ne pas l'aborder de manière intellectuelle parce-que c'est quelque chose qui me tient à cœur & c'est pourquoi le son est aussi "énervé”.
Plus qu'une critique réfléchie et constructive de ce système poussant à une discrimination ambiante, ce son est un coup de sang, avec toutes les paroles graves de sens que l'on peut lâcher dans ce genre de situation.
Je ne souhaite pas jouer le Kery James, je n'ai pas la maturité d'un Disiz & lorsque je suis confronté à des paroles ou des comportements racistes je suis, comme beaucoup, un gars qui s'emporte.
J'ai écris ce son le jour où l'affaire Disiz – Charlie Hebdo a éclaté.
J'étais, ce jour-là, à la Fac, en train de bosser mes cours et je me rappelle être sorti d'un coup, avoir appelé mes fréros Dalinoi & Roxx en leur disant que j'allais passer les voir pour bosser un son. Ils ont trouvé un sample que je trouvais cool, c'était quelque chose de très chill, puis ils ont foutu un effet “reverse” et à partir de ce moment-là j'ai pété un rein & je suis parti dans l'écriture de ce morceau. Il a été écrit très vite. Il y avait d'ailleurs un 4ème couplet que j'ai choisi de ne pas mettre car il était en-dessous du reste du son.
Arrivé au studio, il manquait quelque chose au son & sous les conseils d'Atef & Johann j'ai décidé de rajouter mes voix façon chorus sur le refrain & voilà le résultat. Je peux même ajouter que quand mon ingé me faisait écouter mes voix chorus j'ai trouvé ça tellement lourd que je lui ai demandé de me rajouter le beat dessus & j'ai écris les 4 mesures avant le dernier refrain. C'est ma partie préférée du son & juste pour ça je pourrais l'écouter en boucle.
En espérant que vous comprendrez l'état d'esprit dans lequel ce morceau a été écrit, peu importe que vous soyez d'accord avec le message ou pas."