Al décrit ici le passage du temps et la routine qui s'installe au fil des années, dans des vies où le quotidien n'évolue pas.

Et beaucoup de gens de cités sont concernés à partir de la trentaine: en prenant de lâge, ils prennent conscience que même “physiquement” libres (contrairement à ceux qui sont en prison), ils sont enfermés dans une vie prédestinée, tels des spectateurs de leur propre existence.

C'est cette sensation qui est anxiogène, celle de voir sa vie avancer vers un avenir morose sans avoir le choix ni la pouvoir agir sur le cours de son destin, alors que toute envie de révolte est étouffée par la peur des conséquences.

En s'adressant à l'auditeur par le pronom “tu”, Al nous implique directement et nous met dans la position, inconfortable, de celui qui subit cette prédestination. Mais le rappeur condamne aussi ce système qui “écrase les passants”.