Cette chanson n'est autre que la BANDE ORIGINALE du projet de film historique très engagé de Dieudonné intitulé “Le Code Noir”. C’est un projet charnière, précurseur en la matière, avec lequel Dieudonné entend donner une “vision neuve de la traite négrière” – particulièrement au XVIIIe siècle -, voulant ainsi briser l'amnésie, et la confiscation de la mémoire de cette question par les descendants des colonisateurs, les vainqueurs, en somme. Pour cela, il veut adopter le point de vue psychologique de l’homme noir déporté, et, conformément à ses engagements politiques, il a à cœur de dénoncer la «participation des sionistes à la traite en Europe au XVIIIe siècle», et adopter par là même un point de vue anti-sioniste, qu’une grande firme comme Hollywood ne donnera jamais, selon lui, car elle n’est rien d’autre que leur bras armé… Les thèses que Dieudonné veut livrer dans ce film ne sont pas attestées par les historiens, même s’il prétend avoir travaillé avec les « meilleurs », qui sont d’ailleurs selon lui des imposteurs, dans une vision de dominants. Il aurait donc préféré faire l’histoire à partir de sages arabes et africains…

Le film était prévu à l'origine pour 2005 (date d'écriture de cette chanson), mais faute de financement, en raison de son caractère trop audacieux et militant, Dieudonné a été contraint d’y renoncer momentanément. En 2011, le projet a cependant repris, puisque à la suite d’une visite en Iran, où il a pu rencontrer et conclure des accords avec le très controversé Ahmadinejad et des cinéastes iraniens (qui ont la même posture antisioniste), un financement a été accordé. Le film sera (ou a été déjà) à 100% tourné en Iran, par un réalisateur Iranien.

Pour (un peu) plus d'informations sur ce film : allez mater cette interview de Dieudonné

Dieudonné, dans le cadre de son projet, a réussi à mobiliser tous ces rappeurs directement touchés par la traite négrière (tous sauf un, Sofiane, sont descendants d'esclaves noirs ou viennent d'Afrique noire), et désireux de la dénoncer au grand jour, en soutenant le film. On a donc un gros son de rap conscient, politique et engagé.